Une Maison familiale depuis 1840 à NancyPetite histoire de la Bergamotte de NancyPetite histoire des Macarons de Nancy
La tradition de saint NicolasPetite histoire du Pain d'épices de NancyLes boîtes de Bergamot(t)es de Nancy d'Alain
Confiserie Lefèvre-Lemoine, Maison fondée en 1840.
Une Maison familiale depuis 1840 à Nancy
par Thierry-Laurent Lefèvre-Lemoine, historien de l'art.

La biscuiterie-confiserie LEFEVRE-DENISE AU GRAND SAINT NICOLAS a été fondée à Nancy en 1840 par Antoine Lefèvre.

Son jeune frère, Jean-Romain Lefèvre, fonde en 1846 la biscuiterie LEFEVRE-UTILE à Nantes.

Son frère ainé, Louis Marie Lefèvre, fonde en 1848 la biscuiterie LEFEVRE-GEORGE à Sedan.

Ses beaux-frères sont respectivement biscuitier, Hubert Finoulst possède la fabrique de pain d’épices FINOULST-DENISE à Bruxelles, et confiseur, Laurent Guédon dirige la confiserie GUEDON-DENISE à Verdun.

A Nancy, cinq générations de biscuitiers-confiseurs-chocolatiers se sont succédées depuis 1840. La Maison Lefèvre-Lemoine, héritière de Lefèvre-Denise, est ainsi la plus ancienne biscuiterie-confiserie familiale de Lorraine, et peut-être de France.

Nonnettes et Pain d'Epices de Nancy Lefèvre-Lemoine
De Varennes-en-Argonne à Nancy

Antoine Louis Lefèvre est né le 28 juillet 1814 à Varennes-en-Argonne dans la Meuse. Ses parents, François Joseph Lefèvre et Marie Louise Henriette Denise, auront cinq enfants : Anne, Louis, Antoine, Jean-Romain et Auguste.

Antoine entre dans l'armée comme engagé volontaire à l'âge de 19 ans, au 24ème Régiment de Ligne, le 14 janvier 1833, et participe aux Campagnes d'Afrique de 1836, 1837 et 1838. Il est nommé sergent le 11 décembre 1839 et obtient son congé définitif à Tarascon le 27 janvier 1840.

C'est cette même année 1840 qu'Antoine s'installe à Nancy. A l'époque, une boulangerie est installée rue de la Faïencerie, au numéro 10. Dans le quartier des confiseurs. Le boulanger, monsieur Nicolas Bernard, a 57 ans. Il cherche un successeur. Antoine a trouvé sa voie, il apprend la cuisson du pain avec le vieil artisan nancéien, boulanger depuis 40 ans, mais pas seulement. En rachetant ce commerce, il a un projet : devenir fabricant de biscuits, et confiseur. A 26 ans, il fonde une fabrique de biscuits et de pain d'épices, patentée au numéro 393, quatrième classe.

Biscuiterie Lefèvre-Lemoine, Maison fondée en 1840.
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Une tradition boulangère familiale
depuis 1791
Madeleine Latasse et Joseph Olry
boulangers à Nancy de 1791 à 1830

Joseph Olry est né à Autreville, un village près de Domrémy-la-Pucelle, en 1765. Il s'installe boulanger à Nancy et épouse Madeleine Latasse, la fille d'un boucher de Nancy, en 1791. Madeleine et Joseph sont établis rue de la Hache en 1798.

Anne Latasse et Nicolas Bernard
boulangers à Nancy de 1812 à 1840

Nicolas Bernard n'est, quant à lui, encore que "garçon boulanger" dans les années 1790. Il est né à Liocourt en 1782, un village près de Pont-à-Mousson, il rejoint Nancy en 1802 et travaille avec Madeleine et Joseph Olry rue de la Hache. Madeleine a une petite sœur, Anne, dont Nicolas va tomber amoureux et épouser quelques années plus tard. Lors de leur mariage en octobre 1812, Nicolas est installé boulanger rue de l'Esplanade et à la naissance de leur premier enfant, Marguerite, en octobre 1813, ils habitent rue Saint Catherine. En novembre 1815, ils exercent encore leur activité rue Sainte Catherine puis sont définitivement installés rue de la Fayencerie à la naissance de leur fils Joseph en novembre 1817. Une seconde fille, Geneviève Clémence, viendra au monde en 1823.

Anne et Nicolas cèdent leur fonds de commerce à Antoine Lefèvre en 1840. Antoine va rapidement intégrer les principes de la boulangerie et les traditions nancéiennes pour se tourner définitivement vers la biscuiterie moderne et la confiserie, et va épouser la fille cadette de Anne et Nicolas, Clémence, en 1843.

Le frère de Clémence, Joseph Bernard, est ferblantier. Il a épousé la nièce d'un confiseur dénommé Poivre. La sœur ainée de Clémence, Marguerite, et son époux François Torloting sont marchand-épiciers. Un environnement familial propice au développement de l'entreprise d'Antoine.

1840 : les frères Antoine LEFEVRE-DENISE
et Jean-Romain LEFEVRE-UTILE

La population de Nancy va augmenter de 33 % en 15 ans et atteindre 40 000 habitants en 1851.

Antoine fait appel à son jeune frère pâtissier Jean-Romain, de cinq ans son cadet ; les deux frères travailleront ensemble à Nancy jusqu'en 1846, aux côtés de Nicolas Bernard, déjà boulanger à Nancy en 1812, qui leur enseigne ses savoir-faire.

Antoine épouse en 1843 mademoiselle Geneviève Clémence Bernard, la fille du boulanger. Par cette union, le vieux commerce de Nicolas Bernard demeure en famille. La fabrique d'Antoine et Geneviève se situe au 10, rue de la Fayencerie, mais Geneviève décède seulement 3 ans plus tard, en février 1846, à l'âge de 22 ans.

Antoine, âgé de 32 ans, épouse alors en seconde noce sa cousine mademoiselle Célinie Philogène Denise, originaire de Vienne-le-Château, le 3 septembre 1846. La fabrique de biscuits d'Antoine, 10, rue de la Fayencerie, se dénomme désormais "LEFEVRE-DENISE". Quelques années plus tard, elle se situe au 55, rue Saint-Dizier.

A quelques mètres, les passants découvrent les faïences et verreries de Charles Gallé, qui a épousé Fanny Reinemer en 1845. C’est dans cette maison que le célèbre verrier de l’Ecole de Nancy, Emile Gallé, voit le jour le 4 mai 1846, à l’angle des rues Saint-Dizier et de la Faïencerie, en vis-à-vis de la Place du Marché. Quelques années plus tard, le pain d’épices et les confiseries mèneront plus d’une fois les jeunes Emile Gallé et Victor Prouvé à arpenter la boutique et l’atelier de fabrication voisin d’Antoine Lefèvre.

On retrouve, en 1846, le petit-frère Jean-Romain installé à Nantes ; il a 27 ans. Suivant l'exemple de son frère ainé Antoine, Jean-Romain y fonde également une fabrique de biscuits. Il épouse quant à lui une demoiselle Pauline Isabelle Utile en 1850 et dénomme son entreprise "LEFEVRE-UTILE".

Nancy, Verdun, Sedan, Nantes, et Bruxelles
une famille de biscuitiers et de confiseurs

La belle-sœur d’Antoine, Euphrasie Denise, a épousé Laurent Guédon en 1839, confiseur à Verdun. Ils ont dénommé leur confiserie GUEDON-DENISE.

La seconde belle-sœur d’Antoine, Clémentine Denise, va épouser le 15 décembre 1847 Hubert Finoulst, fabricant de pain d’épices à Bruxelles. Le nom de leur fabrique de pain d’épices devient FINOULST-DENISE.

Le frère ainé, Louis Marie Lefèvre épouse mademoiselle Mélanie Corneille George le 22 avril 1833, et fonde à Sedan en 1848 une fabrique de biscuits qu'il dénomme "LEFEVRE-GEORGE".

Jean Baptiste Auguste Lefèvre, le frère cadet, fait carrière dans l’armée. Il est admis comme élève en 1842 à l'hôpital militaire de Metz, et est reçu Docteur à l'université de Montpellier. Il épouse le 17 février 1852 mademoiselle Anne Estelle Marianne Viau. Il fait les campagnes de Crimée puis d'Italie et obtient la croix de Chevalier de la Légion d'honneur. Auguste est nommé médecin-major de 1ère classe en 1869, participe à la campagne du Rhin de 1870 et y gagne la croix d'Officier de la Légion d'honneur.

Grandes Spécialités Lorraines Lefèvre-Lemoine

Jean-Romain, Antoine, Louis, et leurs beaux-frères Hubert et Laurent, entretiennent d'étroites relations commerciales entre Nancy, Nantes, Verdun, Sedan, et Bruxelles. Jean-Romain et Antoine choisissent dans un premier temps la figure de la Renommée comme signe distinctif. Puis Antoine opte pour la figure de Saint Nicolas, bien connu des Lorrains, des belges et des Allemands, et la devise "Au Grand Saint Nicolas".

Les foires et les marchés de Noël
à Metz, Strasbourg, Mulhouse, et Nancy !

Antoine fait connaitre ses produits et les spécialités nancéiennes dans toute l'Alsace et la Lorraine en parcourant la foire de Metz en mai, celle de Strasbourg dite de Saint-Jean en juillet, et celle de Mulhouse qui se déroule au mois d'Août. Antoine ouvre également des magasins à l'occasion des marchés de Noël de Metz, de Strasbourg et de Mulhouse.

Antoine et Philogène y sont déjà avantageusement connus dès 1849 pour la qualité de leurs pain d'épices, ainsi que pour celle de leurs confiseries.

Nous retrouvons ainsi Antoine et Philogène le 1er décembre 1850 rue des Clercs à Metz, puis en 1851 à partir du mois de décembre place du Vieux-Marché-aux-Vins, à Strasbourg, dans la maison Martenot. Ils deviennent quelques années plus tard propriétaire à Mulhouse d'un magasin rue de Tivoli dont ils se sépareront en 1873 à la suite de l'annexion de l'Alsace-Moselle de 1871. Cette annexion par l'Empire allemand marquera profondément la famille et l'entreprise Lefèvre-Denise.

Au Grand Saint Nicolas

Antoine est très attaché au Saint Patron des Lorrains et le montre fièrement avec la devise "Au Grand Saint Nicolas". La fête de Saint Nicolas a lieu le 6 décembre, elle est fêtée en Alsace et en Lorraine, et c'est l'occasion pour les confiseurs et les pâtissiers de confectionner de nombreuses sucreries destinées aux enfants : chocolats et sucres rouges à l'effigie du Saint... A l'époque, pas de père noël !

Le pain d'épices n'est pas en reste, au contraire. Les Saint Nicolas en pain d'épices peuvent être revêtus de belles images mais aussi recouverts de glace royale et peints à la main. La monture de Saint Nicolas connait également son heure de gloire : les ânes, ou bourriques, envahissent les vitrines. Le père fouettard a lui aussi son pain d'épices, souvent moins apprécié des enfants. La Maison Lefèvre-Denise se fait une grande spécialité de ses Saint Nicolas, bourriques, et pères fouettards en pain d'épices glacé et peint à la main.

Au Grand Saint Nicolas Lefèvre-Lemoine
Les Saint Nicolas en pain d'épices Lefèvre-Lemoine
Le Pain d’épices LEFEVRE-DENISE

De 1840 à 1880, sous la direction d'Antoine, la Maison Lefèvre-Denise acquiert une grande réputation dans la fabrication des célèbres biscuits de Reims, des biscuits glacés, à la vanille, Tom Pouce, patiences, croquignolles, dragées de Verdun, chocolats, mais surtout dans la fabrication de son pain d'épices et des deux spécialités de Nancy : les tablettes de bergamotte et les macarons.

Le beau-frère et proche ami d'Antoine, Hubert Finoulst, est issu d'une famille de pain d'épiciers de Bruxelles. Il séjourne à Nancy en 1848 et partage ses recettes avec Antoine.

Le pain d'épices de Lefèvre-Denise est connu dans tout l'Est de la France et rivalise avec celui de Reims et de Dijon. Les nonnettes surfines, chanoinesses, et princesses de Lefèvre-Denise, petits ronds de pain d'épices glacés et fourrés à la confiture, se déclinent à de nombreux parfums : abricot, ananas, pêche, framboise, orange, raisin, chocolat, fraise, myrtille, mirabelle, bergamotte...

Nonnettes Lefèvre-Lemoine, Maison fondée en 1840.
Spécialités Lorraines Lefèvre-Lemoine, Maison fondée en 1840.
Pain d'Epices Lefèvre-Lemoine
Les Bergamottes de Nancy

Egalement confiseur, Antoine fabrique des tablettes, en sucre cuit au cassé, et parfumées à la bergamotte, dont Nancy a la réputation en 1840, mais qui ne portent alors pas encore le nom de Bergamottes de Nancy. Il peut aussi les parfumer aux pétales de coquelicot, à la pomme, à la menthe... Ces tablettes sont des petits carrés de sucre cuit au cassé de quelques millimètres d'épaisseur. Les grandes tablettes font 4 cm de côtés, les moyennes 1 cm et demi, les plus petites : 1 cm. Les tablettes moyennes doivent être enveloppées dans des petits carrés de papier blanc ou de couleur, portant une devise, française ou allemande et ne sont vendus qu'ainsi en Alsace.

Laurent Guedon, confiseur à Verdun et beau-frère d'Antoine, lui a enseigné le travail et les degrés de cuisson du sucre.

Le sucre est cuit dans un poêlon "au cassé", on le parfume avec de l'essence de bergamotte pure, on le coule sur un marbre légèrement huilé de bonne huile d'olive, on le découpe avec un cadrille, ou un rouleau à caramel, en tablettes de la dimension souhaitée. On peut les imprimer aussitôt avec un cachet en bois ou en cuivre portant une empreinte d'un cœur enflammé, d'un aigle, ou d'une fleur de lis, mais également du nom du fabricant ou encore du mot hébreu casher.

Ces tablettes sont en effet très estimées par la communauté israélite de Nancy.

Bergamote de Nancy avec deux t, Bergamottes de Nancy Lefèvre-Lemoine
Bergamote de Nancy avec deux t, Bergamottes de Nancy Lefèvre-Lemoine

A partir de 1830, l'introduction des machines à bonbons anglais, ou machines à drops, permet la fabrication en plus grande quantité. Ces machines consistent en un socle en fonte sur lequel on fixe deux cylindres que l'on tourne au moyen d'une manivelle ; ces cylindres sont gravés en creux et reproduisent ici les dimensions des tablettes de bergamotte. On découpe ainsi le sucre qui s'y trouve moulé.

Machines à bonbons anglais
Les Macarons de Nancy

La biscuiterie n'est pas en reste ; les macarons aux amandes sont eux aussi fabriqués au 55 rue Saint Dizier, accompagnés de patiences et autres croquignolles. Antoine a appris à réaliser ces pâtisseries avec son premier beau-père, Nicolas Bernard, rue de la Faïencerie, qui était déjà boulanger à Nancy en 1812. Cette célèbre spécialité de biscuiterie deviendra quelques années plus tard la spécialité de Nancy. En effet, les macarons aux amandes, eux-aussi, ne portent pas encore le nom de Macarons de Nancy en 1840.

Macarons de Nancy Lefèvre-Lemoine
NANTES 1861 :
Mention honorable

En 1861, les frères Lefèvre participent ensemble à l'Exposition Nationale de Nantes et obtiennent une mention honorable pour leurs produits.

De 1850 à 1870, les étiquettes et emballages des produits des frères Lefèvre et de leurs beaux-frères ne manquent jamais de mentionner les adresses respectives des magasins de chacun.

1880 : Louis et Honorine LEFEVRE-DENISE

Antoine a un seul fils. Louis Marie Lefèvre est né le 09 août 1851 à Vienne-le-Château. Il épouse Marie Honorine Mahu née le 10 juillet 1855. Louis travaille aux côtés de son père et reprend l'entreprise au décès de celui-ci en 1880.

La proximité voisine du magasin de faïences et verreries de Charles et Emile Gallé amène Antoine et son fils Louis à faire la connaissance du jeune Victor Prouvé, qui collabore dès 1869 avec Emile Gallé, et dont le père Gengoult Prouvé est un ami et collaborateur proche de Charles Gallé. Le jeune Victor a l’occasion d’exercer ses talents de peintre dans l’atelier d’Antoine Lefèvre-Denise à l’approche du mois de décembre et se voit confier la décoration, réalisée au pinceau, des Saint Nicolas en pain d’épices glacés.

Antoine Lefèvre passe commande de son portrait à Victor, étudiant à l’Ecole des beaux-arts de Paris, et encore méconnu. A son premier Salon, la 23e exposition de la Société des amis des arts de Nancy, en 1880, Victor Prouvé expose 3 peintures. Le portrait de « M. L. », celui d’Antoine Lefèvre, aujourd’hui conservé au Musée Lorrain, est présent au côté du « Portrait de Mme Gallé et ses filles », visible actuellement au Musée de l’Ecole de Nancy.

L’historienne de l’art Blandine Otter précise que Roger Marx écrira en 1882, dans son ouvrage sur L’Art à Nancy, que « Prouvé a eu le rare bonheur de voir ses premières œuvres très discutées » et que « les uns trouvaient cette peinture informe, les autres, au contraire, soutenaient qu’il y avait dans le débutant l’étoffe d’un grand artiste ».

Fondateur du "Progrès de l'Est" en 1871, militant pour la République du « Printemps des Peuples » de février 1848, à son décès, Antoine Lefèvre est devenue une personnalité nancéienne.

Louis Lefèvre dépose au Tribunal de commerce de Nancy le 9 février 1884 la marque de fabrique Lefèvre-Denise Au Grand Saint Nicolas. Il conserve donc le nom de l'entreprise familiale, alors très connu sur la place de Nancy et symbole de qualité pour la clientèle, et n'intègre pas le nom de son épouse à celui-ci.

Louis conserve les recettes et méthodes de fabrication héritées de son père. Il abandonne toutefois peu à peu la fabrication des biscuits de Reims. La fin du XIXème voit à Nancy, non pas la naissance, mais la reconnaissance de deux spécialités devenues incontournables : les Macarons de Nancy pour la biscuiterie et les Bergamottes de Nancy pour la confiserie. Antoine Lefèvre avait déjà grandement participé à la renommée de ce biscuit et de ce bonbon, mais l'essor économique que connaît Nancy en cette fin de XIXème siècle les propulse au rang de spécialité nationale voire internationale. C'est une des conséquences de la guerre de 1870 et de l'annexion par l'Empire Prusse de l'Alsace et d'une partie de la Lorraine, Nancy demeurant libre et ville franche.

A partir de 1890, la renommée des Macarons de Nancy est établie, et la Maison Lefèvre-Denise les commercialise sous la marque de fabrique Au Grand Saint Nicolas, depuis déjà 50 ans.

1898 : Bergamottes de Nancy, une marque déposée

Le succès des tablettes à la bergamotte, dont Nancy était réputée depuis le début du XIXème siècle, conduit Louis Lefèvre a déposé la marque de fabrique Bergamottes de Nancy Lefèvre-Denise le 28 juillet 1898. Ce dépôt a été redécouvert en 2014 par l’historien de l’art Etienne Martin. Fidèle à la tradition, Louis fabrique des Bergamottes de Nancy de différentes tailles : des grosses bergamottes, des moyennes, des bergamottes marquées pour les épiciers et des bergamottes enveloppées en papillote. Louis fait également fabriquer des boîtes rectangulaires en métal, sur lesquelles il appose sa marque, afin d'assurer une meilleure conservation de cette confiserie. Ces boîtes, en tôle pliée, peuvent être lithographiée ou recouvertes de papier imprimé.

Bergamottes de Nancy Lefèvre-Lemoine. Bergamote de Nancy avec deux t.
Un Petit-Beurre

Louis entretient toujours d’excellentes relations commerciales avec ses cousins de Nantes et de Bruxelles. La Maison Lefèvre-Denise est ainsi seul dépositaire des biscuits Lefèvre-Utile pour la Meurthe-et-Moselle, la Meuse et les Vosges jusqu'au début des années 1890. Rappelons que son cousin, Louis Lefèvre-Utile, a inventé en 1886 un Petit-Beurre : le célèbre Petit-LU.

Louis ouvre un second magasin, face au magasin du marchand de grains Jules Génin, au 51, rue Saint-Jean, nouvelle artère commerciale, dans les années 1880. L'entreprise devient une société en nom collectifen 1892 et prend le nom Lefèvre fils et Cie, fabricant de pain d'épices et desserts divers et exploitation de la marque "Lefèvre-Denise". L'immeuble familial du 55, rue Saint-Dizier est cédé en 1893 aux magasins Vaxelaire de Bruxelles qui avaient installés une succursale depuis 1886 au 57. Louis quitte alors l'adresse de la rue Saint-Dizier, connue des nancéiens depuis presque 60 ans, et fait construire en 1896 une usine dans les faubourgs de Nancy, à Laxou, rue de Santifontaine.

Vers 1900, Louis fait réaliser par Georges Janin plusieurs vitraux de style Ecole de Nancy afin de décorer la devanture de son magasin à l'angle des rues Saint Jean et Clodion. Ornés de chardons et de croix de Lorraine, le visage de Saint Nicolas décore l'imposte de la porte d'entrée de la boutique, et les passants peuvent lire, à la partie supérieure des vitrines, les inscriptions Art Nouveau "MACARONS DE NANCY" et "BERGAMOTTES DE NANCY", en verres aux coloris lumineux.

Quelques années plus tard, vers 1908, le magasin de la rue Saint-Jean adopte le numéro 55.

Pain d'epices de Nancy
1909 : Médaille de Vermeil
l’Exposition Internationale de Nancy

A cette époque, Louis Lefèvre participe à de nombreuses expositions, il obtient une médaille d'or à Nancy en 1902, un diplôme d'honneur à Paris en 1905 et une médaille de vermeil pour sa biscuiterie, ses macarons, ses bergamottes et son pain d'épices, à l'exposition Internationale de l'Est de la France à Nancy en 1909.

La source "Nancy-Thermal" est inaugurée lors de l'Exposition Internationale de 1909. A cette occasion, la Maison Lefèvre-Denise fabrique une nouvelle tablette à la bergamotte qu'elle surnomme "Ville d'Eau". Celle-ci, d'un format rectangulaire bien particulier, est commercialisée dans des boîtes métalliques de seulement 2 cm d'épaisseur que les curistes peuvent facilement glisser dans leurs poches lors de leurs promenades.

La Maison LEFEVRE-DENISE obtient à nouveau une médaille d'or à Clermont-Ferrand en 1910 pour ses Bergamottes de Nancy et ses Macarons de Nancy.

C'est toujours vers 1910 que Lefèvre-Denise fait fabriquer les premières boîtes de bergamottes ronde sà Dresde en Allemagne. Au format de poche et de couleur bleue, on les remplie de petites bergamottes de Nancy, de moins d'un centimètre de côtés.

Une publicité de 1911 présente la Maison Lefèvre-Denise comme étant la plus ancienne de Lorraine et d'Alsace et comme une Maison de confiance.

Chocolats surfins Lefèvre-Lemoine, Nancy
Bergamottes de Nancy et Pain d'Epices de Nancy Lefèvre-Lemoine
Les petits-enfants d'Antoine Lefèvre-Denise

Louis et Honorine ont eu cinq enfants, Maria, née en 1880, Louis, né en 1883, Georges, né en 1884, Marcel, né en 1886, et Yvonne, la cadette, née en 1895. Tous travaillent dans l'entreprise familiale.

L’époux de Maria, Alphonse Rouillon, va lui aussi travailler dans l'affaire familiale.

Confiseur Lefèvre-Lemoine à Nancy, Maison fondée en 1840.
La Grande Guerre de 14-18

Puis Louis, Georges, Marcel, et Alphonse sont mobilisés en 1914. Louis Lefèvre père, âgé de 63 ans, fait fonctionner l'usine de Santifontaine bon an, mal an, et le magasin de la rue Saint Jean, aidé de Honorine, Maria, Alphonse, Yvonne et quelques ouvriers.

Marcel est tué. Démobilisés, Louis et Georges réintègrent l'entreprise en 1918 puis fondent en 1922 leur propre entreprise sous la raison sociale "Les Petits-fils de Lefèvre-Denise". A partir de cette date, c'est Yvonne, la cadette, qui demeure à la tête de l'entreprise Lefèvre-Denise.

Lefèvre-Lemoine Biscuitier à Nancy, Maison fondée en 1840.
1925 : Georges et Georgette Lefèvre

Cette même année 1922, Georges épouse Georgette Henriette Toulon-Livet, née à Lunéville en 1897. Georgette a suivi les enseignements de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris pendant la guerre, puis a travaillé au début des années 20 comme dessinatrice et décoratrice, aux côtés de son beau-père Gaston Livet, comptable à la fabrique de verres de montres Picard Frères de Lunéville, ainsi qu'aux côtés de l’artiste peintre Maurice Jeandidier, à la verrerie d’art Muller Frères de Lunéville. Elle réalisera donc elle-même les illustrations des boîtes et autres emballages de l’entreprise de son mari.

Pain d'Epices de Nancy Lefèvre-Lemoine
Chocolatier Lefèvre-Lemoine à Nancy, Maison fondée en 1840.
Bergamotes de Nancy avec deux t : Bergamottes de Nancy Lefèvre-Lemoine
Pain d'épices Lefèvre-Lemoine à Nancy
Au Duché De Lorraine

Georges met fin à l'association avec Louis, son frère ainé, et fonde en 1925 la fabrique de pain d'épices Lefèvre Georges. Il créé une usine à Laxou, dotée d'un four à bois construit par la Maison Scheyen de Strasbourg, et ouvre un magasin et un salon de thé au 19, rue Saint-Dizier, puis un second magasin ouvre ses portes en 1931 au 3, faubourg Stanislas, et enfin un troisième en 1933 à l'angle des rues Gambetta et Mazagran, en vis à vis de la Brasserie Art Nouveau Excelsior et de la gare, à l'enseigne "Au Duché de Lorraine".

Confiseur Lefèvre-Lemoine à Nancy, Maison fondée en 1840.
Fabrique de Pain d'épices Lefèvre Georges

Georges et Georgette Lefèvre perpétuent la tradition des grandes spécialités lorraines : Macarons et Bergamottes de Nancy, pain d'épices de Nancy rafraichissant au seigle et miel de Bretagne, Saint Nicolas en chocolat et pain d'épices peint à la main, nonnettes, confiseries à la mirabelle...

La boîte au trésor du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain

Ils imaginent en 1925 la désormais célèbre boîte de bergamottes, rouge et or, décorée de chardons, de croix de Lorraine, et des célèbres grilles de Jean Lamour, symbole de la place Stanislas. C'est la boîte au trésor que Jean-Pierre Jeunet fixe en 2001 sur la pellicule du « Fabuleux Destin d’Amélie Poulain ».

La boîte de Bergamottes de Nancy est dans le film : La boîte au trésor du Fabuleux Destin d’Amélie Poulain.
Bergamottes et Macarons Lefèvre Georges

Cette même année 1925, Georges et Georgette Lefèvre font réaliser l’entier mobilier de leur magasin de la rue Saint-Dizier en acajou massif, sculpté de feuillages et de fruits de bergamottiers, dans la tradition de l’Ecole de Nancy et des établissements Majorelle, par l’ébéniste Georges Loeffler.

Ils feront également entièrement agencer leur magasin, et leur salon de thé, de l’angle des rues Gambetta-Mazagran dans les années trente, mais cette fois dans le style traditionnel lorrain.

Georges Lefèvre fabrique toujours des Bergamottes de Nancy qu'il imprime du cachet casher, notamment pour la Maison Bloch, fondée à Tomblaine avant 1880, et établie rue Raugraff en 1930.

Ils réalisent également des Macarons de Nancy certifiés casher toujours pour la Maison Bloch.

La boîte de Macarons de Nancy
Macarons de Nancy Chardons Lorrains Lefèvre-Lemoine
Macarons de Nancy Lefèvre-Lemoine
Le Colis Lorrain

De nouvelles spécialités apparaissent : gâteau des Ducs de Lorraine aux amandes et à l'orange, croquandines, duchesses...

Georges a l’idée de rassembler ces spécialités dans un colis postal ; ce sera le Colis Lorrain, marque déposée.

Les faïences de Keller et Guérin et les verreries des Frères Muller, de Lunéville, sont aussi exposées dans les magasins.

Les établissements LEFEVRE GEORGES participent aux expositions, et leurs Bergamottes de Nancy, leurs Macarons de Nancy, leur pain d'épices, obtiennent une Médaille d'Or à Nancy en 1927 à l'Exposition Nationale de l'Hôtellerie et du Tourisme.

Le Colis Lorrain Lefèvre-Lemoine
Les Macarons des Dominicains

L'activité ne cessent pas pendant la deuxième guerre mondiale. Après guerre, Georges et Georgette Lefèvre rachètent la pâtisserie de Pol Adam, 2, rue des Dominicains, établissement renommé de Nancy. Fondée en 1857 par Mr Schwenninger puis exploitée par Mr Charpentier, puis par Mr Closset, cette maison est à l'origine de la marque Macarons des Dominicains, déposée en 1903. Le dessin original du religieux de Saint Dominique est l’œuvre de Henri Bergé, célèbre dessinateur de l’Ecole de Nancy, connu pour ses créations verrières à la manufacture des frères Daum.

Les Macarons des Dominicains ont obtenu une médaille d'or à Paris en 1903, une médaille d'or à Saint-Louis en Louisiane en 1904, et ont été récompensés hors concours à l’Exposition Internationale de l’Est de la France en 1909.

Macarons de Nancy Lefèvre-Lemoine
A Marie Leszczynska

A partir de 1950, ce magasin à l'angle des rues Gambetta et des Dominicains, ouvert sur la place Stanislas, sera à l'enseigne, choisie par Georgette Lefèvre, de Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, reine de France, fille de Stanislas Leszczynski.

Chocolats Surfins Lefèvre-Lemoine
A Marie Leszczynska
Les années 50

Georges Lefèvre rachète également l'entreprise Lefèvre-Denise au début des années 50. Celle-ci avait été cédée par Yvonne Lefèvre à deux associés, messieurs Mairot et Acker. Des boîtes de Bergamottes de Nancy au nom de Lefèvre-Denise sont à nouveau fabriquées.

Bergamottes de Nancy Lefèvre-Lemoine

Il fait aussi construire un nouvel atelier de fabrication au 5, rue Mazagran en 1952 et quitte son usine de Laxou.

Au décès de Georges en 1958, la Maison Lefèvre Georges comprend 4 magasins à Nancy, 3 salons de thé, et 3 ateliers de fabrication, à Laxou, et à Nancy, rue Mazagran, et rue des Dominicains. Son épouse Georgette, assistée de leurs deux filles Noëlle et Monique, continue à gérer l'entreprise familiale.

Le magasin du 19 rue Saint-Dizier, datant de 1925, ferme ses portes en 1972.

Confiserie Lefèvre-Lemoine, Maison fondée en 1840.
1959 : la maison de Marguerite Gaillot
et Marie Morlot

Soucieuse du patrimoine nancéien, la Confiserie Lefèvre Georges devient propriétaire en 1959 de la maison ayant été habitée par Marguerite Gaillot et Marie Morlot, avec au rez-de-chaussée l'atelier de fabrication, les fours, et le magasin, exploités à l'époque par Georges Aptel.

Cet immeuble considéré comme le berceau des Macarons de Nancy a été édifié en 1725 par Jean-Nicolas Jennesson.

Georgette Lefèvre, sa fille Monique, et son gendre, Philippe Lemoine, feront inscrire le "four à Macarons" et le "four à noisettes" *, ainsi que l'escalier et sa rampe en fer forgé, la toiture et les façades de l’immeuble, à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. La demande est déposée en 1983. L'arrêté est pris en 1987.

Aujourd'hui espace muséal, les portes de ce lieu historique sont ouvertes aux Journées Européennes du Patrimoine.

*ces deux fours sont mentionnés dans le bail daté du 17 aout 1922 entre Hector Moinel, propriétaire, et Georges Moinel, fabricant de Macarons.

Chocolaterie Lefèvre-Lemoine, Maison fondée en 1840.
Les années 70

Le quartier de la gare de Nancy subit au début des années 70 un bouleversement urbanistique catastrophique avec les projets conjoints de l'édification d'un parking sous la place Thiers, et d'une tour de 28 étages et 90 mètres de haut en lieu et place de l'Hôtel Thiers et du pâté de maison qui l'abrite. Tout un patrimoine nancéien est définitivement perdu, et le magasin Lefèvre Georges du 3, Faubourg Stanislas, qui datait de 1928, ne peut échapper à la tourmente, et subit une expropriation. La statue d'Adolphe Thiers par Ernest Guilbert inaugurée en 1879 disparait également ainsi que le bosquet d'arbres qui l'entourait.

Biscuiterie Lefèvre-Lemoine, Maison fondée en 1840.

Le magasin Lefèvre Georges détruit est alors relogé dans la galerie commerciale bien connue des nancéiens, au pied de la tour Thiers. Maigre consolation.

Georgette Lefèvre recentre donc son activité sur ses magasins des rues Gambetta-Dominicains et Poincaré-Mazagran. Les établissements Lefèvre Georges poursuivent leur activité : Macarons et Bergamottes de Nancy, pain d'épices et spécialités lorraines.

Au début des années 70, la Maison Lefèvre Georges fabrique toujours des grosses Bergamottes de Nancy rectangulaires de 3 et 4 cm de côtés, des petites Bergamottes de Nancy rectangulaires dites "Ville d'Eau" de 1 et 3,5 cm de côtés, des petites Bergamottes de Nancy carrées de 1 cm de côtés, et des Bergamottes de Nancy carrées emballées en papillote ou non de 2 cm de côtés.

1989 : Monique et Philippe LEFEVRE-LEMOINE

En 1989, Monique Lefèvre, la fille cadette de Georges, rachète l'affaire familiale et poursuit l'activité avec son époux Philippe Lemoine. Ils choisissent, à l'image de Lefèvre-Denise et Lefèvre-Utile, d'associer leur nom de famille respectif ; l'affaire familiale prend le nom de Lefèvre-Lemoine. Seul le magasin à l'angle des rue Poincaré et Mazagran (47, rue Henri Poincaré), en vis à vis de la Brasserie Art Nouveau Excelsior et de la gare, est sauvegardé, et l'enseigne "Au Duché de Lorraine" est conservée.

Monique et Philippe perpétuent à leur tour la tradition des Bergamottes de Nancy et des Macarons de Nancy de la Maison Lefèvre, mais aussi celle des pains d'épices, de la Saint Nicolas, et des spécialités qui ont toujours fait le succès de la Maison Lefèvre.

Boutique Lefèvre-Lemoine, 47, rue Henri Poincaré 54000 NANCY, Maison fondée en 1840.

Les devises "Au Grand Saint Nicolas" et "Au Duché de Lorraine", héritées de Lefèvre-Denise et Lefèvre Georges sont toujours d'actualité dans un cadre au mobilier lorrain imaginé par Georgette et Georges Lefèvre en 1930, authentique et inchangé.

Les savoir-faire et objets d'art de Lorraine y sont également toujours mis à l'honneur à l'image des faïences de Lunéville et des émaux de Longwy.

Thierry-Laurent Lefèvre-Lemoine

Aujourd’hui, c’est Thierry-Laurent Lefèvre-Lemoine, arrière-arrière-petit-fils d’Antoine Lefèvre-Denise, arrière-arrière-petit-neveu de Jean-Romain Lefèvre-Utile de Nantes, qui perpétue, transmet et applique la tradition des Bergamottes de Nancy, marque de fabrique déposée en 1898, et celle des Macarons de Nancy de la Maison Lefèvre, mais aussi de toutes les grandes spécialités lorraines.

En 2021, le Macaron de Nancy est mis à l'honneur par Gault et Millau, et c'est la Biscuiterie Lefèvre-Lemoine qui reçoit le coup de cœur d'un jury prestigieux composé par Marc Haeberlin, chef de l'Auberge de l'Ill à Illhauesern, Nicolas Stamm, chef de la Fourchette des Ducs à Obernai, Jean Kuentz, chef de la Maison Rouge à Colmar, et Marc Esquerré, directeur des guides Gault et Millau.

C'est également en 2021 que Monique Lefèvre-Lemoine, la maman de Thierry-Laurent, est distinguée par le président de la République, sur proposition du Premier ministre et du ministre de l'Economie, qui la nomme au grade de chevalier dans l'Ordre National du Mérite, au titre de 60 ans de service. Monique a travaillé aux côtés de ses parents Georges et Georgette, et de sa sœur Noëlle, dès son adolescence. C'était en 1955. Il y a 67 ans.

 

 

 

 

Février 2022 : le mobilier de la Confiserie
Lefèvre-Lemoine protégé au titre
des monuments historiques

Il est 11h09 du matin, nous sommes le lundi 21 février 2022, à la Confiserie Lefèvre-Lemoine Amélie choisit une jolie boite de bergamottes de Nancy au milieu des odeurs de pain d'épices et de chocolat. Nino, lui, préfère les macarons.

A la même heure à Strasbourg, pour la Préfète de la région Grand Est Madame Josiane Chevalier et par délégation, le Secrétaire général pour les Affaires Régionales et Européennes, Monsieur Blaise Gourtay, appose sa signature au bas de l'arrêté préfectoral n°2022/082 portant inscription au titre des monuments historiques du mobilier de la Confiserie Lefèvre-Lemoine de Nancy.

Nos médailles

Mention Honorable Exposition Nationale Nantes 1861

Médaille d'Argent Exposition Culinaire Nancy 1902

Médaille d'Or Exposition Culinaire du Jardin des Tuileries Paris 1903

Médaille d'Or Exposition Universelle Saint-Louis Etats-Unis 1904

Diplôme d'Honneur Exposition Culinaire Paris 1905

Médaille de Vermeil Exposition Internationale de l'Est de la France Nancy 1909

Hors Concours Exposition Internationale de l'Est de la France Nancy 1909

Médaille d'Or Clermont Ferrand 1910

Médaille d'Or Exposition Nationale de l'Hôtellerie et du Tourisme Nancy 1927

Médaille d'Or 8ème Foire Européenne, Strasbourg 1933

Hors Concours Foire Exposition de l'Est Nancy 1934

Diplôme d'Honneur Foire Internationale Metz 1934

Hors Concours Foire Exposition de l'Est Nancy 1935

Coup de cœur La Grande Dégustation Gault et Millau Strasbourg 2021

Recommandé par

Nous adressons nos remerciements à :

Alain et Claire Barrot, couple de passionnés et collectionneurs aux mille boîtes, et bien plus encore, pour leur amitié et leur accueil toujours chaleureux et bienveillant.
Etienne Martin, Historien de l'Art, pour son esprit toujours curieux et son soutien,
Miren Adouani, professeur de piano au Conservatoire d'Annecy, arrière-arrière-arrière petite fille de Louis Labbé, boulanger à
Varennes-en-Argonne en 1850, pour ses recherches passionnées,

mais aussi
Jean-Pierre Jeunet pour avoir, en 2001, fixé sur sa pellicule une boîte en métal qui renferme les souvenirs de plus d'un enfant,
Eric Bitoun, réalisateur, notamment du documentaire "L'histoire gourmande de LU", pour ses encouragements.

ainsi que
Blandine Otter Historienne de l'Art, spécialiste du peintre Victor Prouvé, et le Musée de l'Ecole de Nancy,
Sophie Mouton conservatrice au Musée Lorrain,
et Anne-Laure Rammeau en charge de la Régie des œuvres du Musée Lorrain,

Louis Lefèvre (1921-2011), arrière-petit-fils d'Antoine Lefèvre, qui a toujours été passionné par ses racines familiales.

Enfin, Dora Horvath, graphiste et conceptrice de ce site internet, mais aussi professeur d'Histoire.

Encore merci !

Adresse
Place de la gare Thiers
Angle rue Mazagran et rue Henri Poincaré
47, rue Henri Poincaré
54000 Nancy
Téléphone
03.83.30.13.83
Horaires d'ouverture
Ouvert tous les jours
De 8h30 à 19h
Dimanche de 9h30 à 12h30
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